top of page

Variole du singe: la psychose est de retour

Depuis que l’OMS a déclaré une nouvelle urgence de santé publique, on voit revenir au galop des réflexes et autres schémas qui ne sont pas sans rappeler une certaine période Covid. Sommes-nous entrés dans une ère d’alarmisme constant, condamnés à passer d’une crise à l’autre? Petit point de la situation.

La psychose est de retour
© Canva

«Mpox: le spectre d’une nouvelle épidémie plane sur le monde» (20 minutes), «Variole du singe: isolement, tracing, vaccins… comment la France tente de se protéger» (Le Parisien), «L’inquiétude monte autour de la propagation du virus mpox» (Le Monde), «L'absence de réaction face à l'épidémie de variole ‘représente un risque non seulement pour l'Afrique, mais aussi pour le monde entier’» (The Guardian)… voici quelques-uns des titres de presse qui se succèdent depuis le 14 août, jour du branle-bas de combat international initié par le désormais bien connu Tedros Adhanom Ghebreyesus.

 

Si les spécialistes en infectiologie affirment que le Mpox n’a rien à voir avec le Covid, puisqu’il se propage plus lentement, dans des conditions bien spécifiques, difficile de ne pas voir au moins un point commun dans ces prémisses d’hystérie collective alimentée par de nombreux médias conventionnels.

 

Car même si la gestion de la précédente pandémie et son traitement médiatique ont écorné la confiance d’un certain public dans leurs sources officielles d’information, il n’y a rien de plus profitable pour un journal qu’une bonne vieille crise. Ainsi, en mai 2020, Mediametrie relatait les «performances exceptionnelles réalisées par les journaux télévisés», ainsi que le bon d’audience des chaînes et site d’info, tout comme des interventions présidentielles.

 

En Suisse aussi, Swissinfo affirmait que «les médias n’avaient jamais été aussi consultés qu’en cette période de pandémie». Le rédacteur en chef du 24 heures, Claude Ansermoz, se félicitait également, dans les pages de L'Impertinent, du suivi des lecteurs durant cet épisode.

 
 

Rien d’étonnant donc, à voir ressurgir les mêmes ingrédients aujourd’hui, alors que le monde retient son souffle avant l’annonce du premier cas de Mpox déclaré ici ou là. Le traumatisme de la période Covid est encore bien présent dans les esprits, en particulier chez ceux qui en ont gardé des séquelles psychologiques et qui craignent désormais de voir revenir des mesures similaires.

 

On prend les mêmes et on recommence!

 

Comment ne pas faire le lien, lorsque l’on assiste au come-back des experts de plateau, y compris les plus largement décrédibilisés pendant le Covid, telle que Karine Lacombe. La chercheuse et infectiologue française avait notamment affirmé savoir que les vaccins Covid empêchaient la transmission en mai 2021 et vouloir généraliser la troisième dose à tout le monde en novembre de la même année.

 

Sur Cnews, un infectiologue nous explique que le nouveau variant du Mpox pourrait se transmettre par gouttelettes respiratoires. Un autre explique, sur France Inter, que les personnes à risques sont «les enfants en bas âge, tous les immunodéprimés et les femmes enceintes».


Beaucoup de tâtonnement et d’affirmation péremptoires donc, en lieu et place d’un aveu d’ignorance plus adapté à la réalité. Car, comme le rappelle le Pr Didier Raoult, contacté par L’Impertinent, «la capacité du nouveau variant du virus à se transmettre hors Afrique centrale est inconnue». Tout simplement.

 

Mais, tout comme certains médecins, les journalistes ont un peu de mal avec les inconnues. Ça fait moins cliquer.

 

Informations contradictoires et papiers orientés

 

Déjà, les purs produits de l’ingénierie sociale qui se mettent à chercher frénétiquement des informations sur le net font face à des informations différentes en fonction de la source. Le site d’Orange et celui de Franceinfo nous disent que le vaccin Bavarian Nordic – actuellement le seul sur le marché – «protège aussi efficacement contre le variant», citant la présidente du Covars, Brigitte Autran, lors d’une interview sur France Inter. Entretien durant lequel celle-ci a en fait affirmé: «Le vaccin est créé sur la souche de 2022, mais pour le moment on n'a aucune preuve qu’il ne fonctionne pas pour la nouvelle». Ce qui est légèrement différent…

 

Grandeur et décadence du système de santé

 

En France, le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, a déclaré mettre le système de santé en «état de vigilance maximale». Dans un pays où des gens meurent aux urgences en attendant d’être pris en charge parfois pendant 70 heures (le chiffre de quatre nouveaux décès a été évoqué il y a quelques semaines) on en viendrait presque à se réjouir de l’arrivée de virus si ceux-ci avaient vraiment le pouvoir de renforcer les forces allouées aux soins.

 

Cependant, comme le relatait le journal de France 2 hier soir, 1510 postes d’internes ne seront pas assurés dès la rentrée en France, à cause de réformes sur fond d’incompréhension entre le gouvernement et les étudiants en médecine. Ce seront donc plus de 600 postes de médecins généralistes qui disparaîtront ces prochains mois. En somme, tout semble fait dans ce pays pour dissuader les soignants de soigner... pour ensuite pouvoir expliquer les mesures par le manque de personnel et les établissements surchargés.

 

La seule question qui vaille la peine d'être posée est: des leçons ont-elles été tirées de la gestion de la crise Covid ou doit-on s’attendre – comme lors de la pandémie précédente – à voir utiliser un système sciemment affaibli comme prétexte à la mise en place de toute sorte de punitions liberticides?

 

Ce sujet mérite une enquête poussée. Nous allons nous y atteler.

884 vues2 commentaires

2 Comments


L'arrivée annoncée de cette nouvelle pandémie (du moins, c'est ce à quoi certains aimeraient nous faire croire...) est une bénédiction pour les oligarchies occidentales. En effet, elles savent que cela sera comme d'habitude un excellent moyen d'augmenter leurs revenus via leurs placements financiers. Mais pas que... L'épisode scandaleux de la "pandémie Covid" de 2020 nous l'a démontré, il n'y a pas de meilleur moyen pour permettre aux élus agissant pour le bien de l'oligarchie de décréter des lois liberticides et imposer des moyens de surveillance sociale. Temporairement, diront-ils la bouche en cœur et la main sur le cœur..., mais sitôt ces décrets ayant force de loi et "acceptés" par la plèbe, le temporaire devient la règle sur laquelle ils ne reviendront…

Like

thierry
Aug 18

Merci de nous rappeler ce drôle de contexte et les grandes similitudes des mécanismes de la peur mis en place. Malheureusement, j’ai perdu toute foi dans nos concitoyens à percevoir l’utilisation des mêmes ressorts psychologiques. J’ai désormais acquis la conviction que la servitude volontaire est la seule qui anime les gens. Ils n’aiment pas la liberté et ce qu’elle implique.

Like
bottom of page