Vendredi 20 décembre dernier, nous apprenions la signature d’un accord institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne. Soit la stabilisation de la voie bilatérale entre les deux partenaires. Pourtant, seule Ursula von der Leyen affichait l’enthousiasme des grands jours.
Ce texte est signé François Meylan, conseiller financier indépendant, chef d’entreprise et ancien officier de renseignement dirigeant au sein des Forces aériennes suisses
On se souvient qu’en mars 2021, le Conseil fédéral (CF) s’était retiré de la table des négociations avec l’UE. Refusant ainsi un accord cadre trop rigide et surtout à la défaveur du pays des montres et du chocolat. La Suisse a alors eu droit à des mesures de rétorsion comme l’exclusion de ses entreprises du marché de l’électricité européen ou encore la fin de l’équivalence boursière. Le contact ne fut pour autant pas rompu. Comme le rappelle Le portail du Gouvernement, depuis près de 25 ans, la voie bilatérale a largement contribué au succès helvétique. Et c’est peu dire. Le marché commun de l’UE absorbe quelques 40% des exportations suisses. Soit 151 milliards de francs sur un total de 378 milliards de francs en produits et services. On trouve en deuxième position les États-Unis avec 60 milliards. La Chine quant à elle n’absorbe «que» 20 milliards de nos exportations.
On comprend alors le soulagement des partis politiques que se disent de l’économie tels que le PLR et le Centre (ex-PDC), quand le Conseil fédéral adopta le 8 mars 2024 un nouveau mandat de négociation. Comme le rappellent les partis bourgeois: mieux vaut un mauvais accord que pas d’accord du tout.
De son côté, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’était jurée de parvenir à un nouvel accord avec la Suisse avant la fin de 2024. Mission réussie.
C’est ainsi qu’au terme de 197 séances de négociation la conclusion des discussions matérielles représente une première étape formelle.