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Article rédigé par :

Dr Philippe Saegesser

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Science et médecine à la croisée des chemins

chronique
© Canva
«Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie»

Jacques Prévert


Crise sanitaire! Vraiment!?


Cinq ans ont passé depuis le début de la crise covid. Cinq ans durant lesquels de très nombreuses personnalités ont apporté leurs contributions pour éclairer une crise qui dépasse largement le cadre sanitaire, le plus souvent sans relais dans les médias dominants. Malgré la pertinence et l’intérêt pour leurs propos, cette crise est toujours officiellement abordée sous l’angle sanitaire et réduite aux conséquences de l’épidémie elle-même.


Si cette composante représente la part prépondérante dans la mémoire collective, les mesures autoritaires, parfois absurdes et leurs répercussions, la manière quasi univoque dont les informations ont été traitées et reçues, la façon irrespectueuse pour les droits fondamentaux et non éthique avec laquelle les autorités politiques et sanitaires ont réagi... tout cela devrait nous inciter à la réflexion. Malgré le caractère exceptionnel de ces dispositions et de la situation, il aurait été logique et raisonnable de revenir sur l’exercice!?


Pas l’ombre d’un questionnement autre que la préoccupation de renforcer l’arsenal législatif existant avec la révision de la loi sur les épidémies pour appliquer les mêmes recettes, tout en l’adaptant aux futurs amendements du Règlement Sanitaire International et au traité pandémique de l’OMS, en cours de négociation dans l’opacité la plus totale. Rappelons au passage le caractère devenu pour le moins ambigu de cette organisation autrefois vertueuse qui subit aujourd’hui la pression d’investisseurs privés qui ont un intérêt économique au développement de la vaccination sous toutes ses formes.


Révolution silencieuse


Cette démarche introspective, sur laquelle nos gouvernants et nos références médico-scientifiques refusent de s’engager, aurait souligné des dysfonctionnements institutionnels et de graves dérives. Qu’elles soient dans les relations de ceux qui gouvernent avec la population qu’ils devraient servir, ou dans celles des rapports de force entre le pouvoir politique et les puissants acteurs privés de l’économie et de la finance. Ces bouleversements sont la marque d’un changement de régime politique et de paradigme sociétal, appelé à perdurer et à progresser si nous ne prenons pas conscience et ne réagissons pas face à cette révolution silencieuse.


Consciemment, il n’est désormais plus possible de continuer à se voiler la face: les équilibres d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui.  La science est dévoyée. Elle n’est plus au service des intérêts de la population et obéit à une autre logique: celle d’une guerre économique pour la prise de parts de marché dans une logique de profit. «Croire que big pharma s’intéresse avant tout à votre santé, c'est comme croire que le complexe militaro-industriel milite pour la paix». La médecine perd autant son indépendance que les valeurs fondamentales qui l’ont guidé jusqu’ici, dans l’intérêt du patient ou de la relation singulière médecin-patient, devenue celle d’un prestataire de service avec son client-consommateur.


Aujourd’hui, les autorités politiques obéissent aux ordres de lobbies trop influents de l’agroalimentaire, du complexe militaro-industriel, de la santé et des GAFAM. La crise covid représente le point de bascule en direction de changement dont la population n’a pas encore pris la mesure, tant le scénario, dont les éléments sont pourtant accessibles à tous, est vertigineux.


«Tout ce qui avait été mis en place de contraignant s’est révélé abusif et inexact»

La crise covid a été l’occasion de tester la servilité d’une population via des techniques d’ingénierie sociale déployées et le détonateur nécessaire pour initier le grand Reset cher au maître de Davos, qui devrait logiquement prendre la forme, après la crise covid, d’un effondrement économique et/ou d'une guerre. Le grand gourou de Davos ne s’est d’ailleurs pas privé de la présenter comme une opportunité d'aborder le nouveau mondialisme transhumaniste qui consacre la fusion de l’identité biologique avec l’identité numérique (nous y sommes bientôt) et l’émergence du nouvel Homo Deus, aux capacités décuplées par la biotechnologie et l’IA. Comme annoncé par le «prophète» Harari, ce maître à penser du WEF. Un monde qui obéit à des règles plutôt qu’il n’est encadré par le droit. Un pouvoir politique, marionnette de ceux qui détiennent la puissance économique et la finance, les multinationales et autres dynasties de multimilliardaires qui font la pluie et le beau temps, au propre comme au figuré. Le monde actuel nous donne l’illusion que rien n'a changé alors que tout se bouleverse autour de nous.


Durant cinq ans, accompagnés de collègues, mon attention s’est portée sur les médecins, scientifiques et chercheurs intègres et courageux, qui, contre des obstacles de toutes sortes ont démontré, point par point, que pratiquement tout ce qui avait été mis en place de contraignant et annoncé à l’époque de manière péremptoire s’est révélé abusif et inexact.


Ces importantes révélations n’ont pourtant fait l’objet d’aucune information dans les «médias de grand chemin» ni de questionnement, ou mieux, de remise en question de nos autorités pourtant à l’origine des dispositions liberticides mises en place avec une apparente bonne conscience. Pourtant, les faits nous révèlent une autre réalité aux graves conséquences sur la capacité de l’homme à sauvegarder sa liberté, son autonomie et sa souveraineté: «quand un peuple se fait vacciner pour ne pas perdre ses droits fondamentaux, alors il ne vit pas une terrible pandémie, mais un sournois régime totalitaire».


L’absence de réaction de nos autorités, autosatisfaites, et le silence assourdissant des médias sont à la mesure d’une crise qui va bientôt apparaître comme le plus grand scandale sanitaire de tous les temps, doublée d’une crise systémique d’une ampleur qui dépasse, de toute évidence, les précédentes. Tout cela n’est possible que grâce à l’ignorance, au conformisme, à l’immobilisme, à l’opportunisme et au déni.


«La plupart des gens ne cherche pas la vérité mais la tranquilité»

C. Jung


Début 2020, les médias et autorités du monde entier nous annonçaient qu’«un nouveau virus hautement pathogène, présentant une menace pour l’humanité, faisait son apparition, justifiant des mesures exceptionnelles, jugées nécessaires et proportionnées pour y faire face». Avec du recul, quel regard portons-nous aujourd’hui sur cette description?


Entre peur et répression


Comme l’annonce Machiavel, «Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes». Avec la censure et la répression, c'est le meilleur moyen de faire taire la critique.


Passé l’inquiétude d’un danger qui rend chacun d’entre nous une menace pour l’autre; passé la sidération induite par la violence des images et les mesures de confinements extrêmes, il est vite apparu à mon regard de scientifique et de médecin habitué aux situations d’urgence et formés aux techniques hypnotiques, que les informations médiatisées et les réactions des autorités qui piétinaient les droits fondamentaux pour ensuite saccager les principes originels de l’exercice de la médecine au prétexte d’une gravité et d’une urgence encore à démontrer, n’étaient ni appropriées ni proportionnées.


En faire état publiquement, en invoquant le droit constitutionnel et fondamental de la liberté d’expression, m’aura valu le rejet de la société médicale à laquelle j’appartenais, comme d’autres auront été exclus en France par le tristement célèbre Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) qui, rappelons-le, commence sous Vichy, par recenser les médecins juifs, les jette dehors, les dénonce, et aide au pillage de leur cabinet tout en confortant le président à l’origine de ces actes ignobles dans sa fonction pendant quinze ans après la guerre. C’est dire la capacité de ce collectif à se remettre en question!


Cet exemple démontre que, lorsqu’une collectivité est progressivement soumise à des méthodes totalitaires qui violent les droits constitutionnels et fondamentaux, même les remparts les plus solides que sont le droit et la médecine, dont on se plait à considérer l’indépendance vis-à-vis du pouvoir, finissent par céder.


Il m’aura fallu digérer et métaboliser l’injustice de mes pairs, me faire violence et du temps pour comprendre que l’univers, a priori vertueux, dans lequel je vivais et sur lequel j’avais construit mes repères, était en réalité une fiction. Que le suivisme, la corruption, les conflits d’intérêt ou les accords cachés entre puissants étaient la norme.


La suite le 13 avril.

3 Comments


suzette.s
Mar 23

Vivement la suite, s'il vous plaît et merci pour votre courage passé et présent.

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Le Dr Philippe Saegesser démontre avec beaucoup de pudeur et de sang-froid à quel point « nous marchons sur la tête » dans notre système de santé.

Après qu’il ait subi de fausses accusations et des jugements arbitraires non fondés scientifiquement l’auteur de cette chronique nous démontre par l’exemple son courage et son profond respect pour les êtres humains.

Les autorités sanitaires et politiques reprochent et condamnent Philippe Saegesser alors qu’il n’a fait que garder le cap: le cap éthique car il a écouté sa conscience qui l’a maintenu dans le soin plutôt que dans l’abandon des patients; le cap déontologique car il a choisi de rester fidèle aux valeurs contenues dans son serment en tant que médecin quitte à perdre son…

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info
Mar 23

Merci pour votre analyse, n'oubliez pas le poids du conformisme notamment chez ceux qui l'ont subit le plus longtemps, ceux qui ont fait de longues études.

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