Réchauffement climatique et homophobie, même combat pour la Ville de Genève
- Amèle Debey
- 26 mai 2024
- 2 min de lecture
La nouvelle campagne contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie 2024 de la Ville de Genève associe plusieurs combats qui n’ont – a priori – rien à voir les uns avec les autres, autour du slogan «Genève, ville durable pour touxtes!». Et ce n’est pas la première fois.

«Saviez-vous que le changement climatique impacte particulièrement les personnes LGBTIQ+?» ou encore «Saviez-vous qu’il n’y a eu que trois personnes trans élues dans l’histoire de la Suisse?». Avec ces slogans, la Ville de Genève cherche à «mettre en lumière les façons uniques dont les personnes LGBTIQ+ sont impactées par les conséquences économiques et sociales des différentes crises actuelles», dans le cadre d'une campagne contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie.

Cette campagne, qui courait depuis le 13 mai et s’achève aujourd’hui, a été organisée autour de la Journée internationale contre les discriminations LGBTIQ+. Sur son site internet, on peut trouver l’argumentaire suivant: «Les personnes LGBTIQ sont souvent plus vulnérables aux effets du changement climatique en raison de facteurs sociaux, économiques et politiques qui les rendent plus exposées aux risques. On constate une augmentation des violences à leur encontre et une baisse des programmes de protection suite aux catastrophe climatiques. Les programmes d'urgence, d'hébergement ou d'aide ne prennent dans la majorité des cas pas en compte les besoins spécifiques des personnes LGBTIQ+, voire ne leur sont tout simplement pas ouverts, ce qui les vulnérabilise d'autant plus face aux crises climatiques. De plus, ces crises faites de catastrophes naturelles engendrant pertes de logement ou des moyens de subsistance et des déplacements forcés sont hautement traumatisantes pour les personnes qui les vivent et là encore, les inégalités préexistantes en terme de santé désavantagent les personnes LGBTIQ+.»
Comme le soulignait déjà notre confrère Jacques Pilet dans un article pour Bon pour la tête en mars dernier, la Ville de Genève semble avoir décidé de passer «les idéologies au mixer».

En ligne, plusieurs internautes se sont déjà exprimés pour manifester leur incompréhension face à cette campagne et au lien entre homosexualité et climat. Parmi eux, l’avocat et membre de l’UDC Yves Nidegger s’est fendu du commentaire suivant: «Non, je reconnais que je ne le savais pas et que je ne savais pas non plus que le LSD était légal durant les séances du Conseil administratif en Ville de Genève».
Dans les colonnes du journal Le Temps, la journaliste et rédactrice en cheffe adjointe Laure Lugon Zugravu a consacré sa chronique à cette campagne, avec, pour conclusion: «Le bon peuple va finir par s’agacer des âneries pondues par des comiques qui occupent un bureau de la ville. Et je ne suis pas loin de penser que c’est exactement le résultat recherché. Ainsi, les promoteurs de cette doctrine misérabiliste pourront pratiquer ce qu’ils font le mieux, à savoir l’inversion accusatoire: si vous critiquez cette campagne, c’est que vous êtes homophobe ou transphobe et que donc, elle a prouvé son utilité. A part monter les gens les uns contre les autres, je ne vois aucun autre résultat possible à ce projet.»
Merci d'avoir relevé cette bouffonnerie genevoise et les réactions "rassurantes quant au bon sens" encore existant de quelques personnes dont deux autres journalistes.
Quand cessera-t-on enfin toutes ces polémiques stériles ?
Ce que nous appelons LGBTIQ+, n'est pas nouveau. Cela a toujours fait partie de l'histoire de
l'humanité depuis l'origine des temps et même dans toutes les espèces.
Il y en a toujours eu et il y en aura toujours.
Alors, qu'ils cessent leurs campagnes délirantes, qu'ils arrêtent de vouloir se mettre en exergue et
passons à autre chose.
Quoiqu'il en soit, eux aussi sont constitués à la base de chromosomes X et Y, soit XX pour les femmes et XY pour les hommes. Cependant, des variantes peuvent se présenter, c'est un fait !
Un point c'est tout..
En cela, la chronique de Laure Lugon Zugravu dans le Temps est d'une exactitude imparable.