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Photo du rédacteurAmèle Debey

Origine du virus, inefficacité des mesures, corruption… le Congrès américain a rendu son rapport

Après deux ans d’enquête, une commission du Congrès américain livre des conclusions retentissantes sur la gestion de la pandémie de Covid. Le constat semble clair: les opposants aux mesures sanitaires, taxés de complotistes pendant quatre ans, ont été injustement diffamés.

rapport congrès
© DR

«Les membres et le personnel de la sous-commission ont mis au jour une corruption de haut niveau dans le système de santé publique américain, confirmé l'origine la plus probable de la pandémie, tenu publiquement pour responsables les mauvais acteurs du COVID-19, favorisé un consensus bipartisan sur des questions importantes liées à la pandémie, et bien d'autres choses encore.»

 

C’est ainsi qu’est présenté ce rapport final de 520 pages, publié officiellement mercredi par la majorité républicaine de la Chambre des représentants. Ce document, qui livre des conclusions cataclysmiques sur la gestion de la crise sanitaire, «servira de feuille de route au Congrès, au pouvoir exécutif et au secteur privé pour se préparer et répondre aux futures pandémies».

 

La sous-commission spéciale a envoyé plus de 100 lettres d'enquête, mené plus de 30 entretiens et dépositions retranscrits, organisé 25 auditions et réunions et examiné plus d'un million de pages de documents depuis février 2023.

 

Voici un résumé des points essentiels:

 

Origine du virus

 

  • La majorité des preuves soutiennent l’hypothèse d’une fuite accidentelle de laboratoire au lieu d’un transfert zoonotique naturel.


  • Le virus SARS-CoV-2 aurait pu émerger du Wuhan Institute of Virology (WIV), où des recherches sur le "gain de fonction" étaient en cours, souvent avec des protocoles de biosécurité insuffisants.


  • Des recherches de "gain de fonction", financées par des fonds américains, ont été menées avec des normes de sécurité insuffisantes.


  • Contrairement à SARS et MERS, aucun animal infecté n’a été identifié, et le marché de Wuhan ne serait pas le point d'origine.

 

Abus dans l'attribution de fonds publics

 

  • Les réponses économiques ont souffert de fraudes massives, notamment dans les programmes de protection des salaires et d’assurance chômage, entraînant des pertes de milliards de dollars.


  • Une mauvaise gestion de ces fonds par les agences fédérales a amplifié les abus. Pertes de 64 milliards de dollars en raison de réclamations frauduleuses. Plus de 191 milliards de dollars en paiements frauduleux. Faibles contrôles de gestion dans les programmes fédéraux.

 

Mesures sanitaires et libertés

 

  • Des restrictions comme les confinements prolongés ont causé des dégâts psychologiques, économiques, et éducatifs disproportionnés par rapport à leurs bénéfices.


  • Les mesures concernant le port du masque et l'administration de vaccins ont parfois manqué de bases scientifiques solides, ce qui a nui à la confiance envers la santé publique. Soutenus par des études imparfaites, leur efficacité est remise en question.


  • Ces mesures ont eu des impacts économiques et psychologiques considérables, affectant surtout les populations vulnérables. Le rapport critique les mesures jugées arbitraires, comme les passeports vaccinaux et les fermetures de lieux de culte.

 

Défaillances institutionnelles

 

  • L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a été influencée par la Chine et n’a pas mené d’enquêtes transparentes sur les origines du virus.


  • Les États-Unis ont souffert d’une chaîne d'approvisionnement fragile, rendant la réponse à la pandémie moins efficace.

 

Éducation et impact sur les enfants

 

  • Les fermetures prolongées des écoles ont entraîné des pertes d'apprentissage durables et une aggravation des troubles de santé mentale et physique chez les enfants.


  • Influence des syndicats: Le rapport critique l’ingérence de la Fédération américaine des enseignants dans les décisions de réouverture.

 

Vaccins et traitements

 

  • Bien que les vaccins aient sauvé des vies, des préoccupations sur les effets secondaires et une gestion opaque des données ont été soulevées.


  • L'immunité naturelle a été largement ignorée dans les politiques officielles. Les politiques ont minimisé les bénéfices de l'immunité acquise, préférant se concentrer sur les vaccins.


  • Le manque de transparence sur les effets indésirables a réduit la confiance publique.


Le rapport conclut sur la nécessité de renforcer la transparence, la responsabilité et la coopération internationale pour prévenir et gérer les futures pandémies. Il contient également plusieurs critiques à l’égard du Dr Anthony Fauci, gestionnaire de la crise sanitaire américaine:


  • Définition controversée du gain de fonction: Il aurait manipulé les définitions de «gain de fonction» pour éviter les responsabilités liées au financement de recherches risquées au Wuhan Institute of Virology.


  • Influence sur le discours scientifique: Il aurait «encouragé» la publication d'articles comme The Proximal Origin of SARS-CoV-2 pour discréditer la théorie de la fuite de laboratoire.


  • Problèmes de transparence: Des accusations de contournement de la loi sur la liberté d'information (FOIA) et un environnement encourageant l'évitement de la transparence ont été dénoncés.


Les conclusions de ce rapport sur l'origine du virus ont fait l’objet d’une dépêche AFP, reprise par la plupart des médias francophones. Dans celle-ci, la critique principale vient de Pékin, qui ne lui accorde aucune crédibilité. La Chine accuse Washington de se servir de l’épidémie pour faire de la «manipulation politique», peut-on y lire. Or, cette dépêche est sortie avant la publication officielle du rapport. Les autres points, notamment ceux concernant les mesures sanitaires, seront-ils abordés par les médias traditionnels? L'avenir nous le dira.


A noter que les démocrates de cette sous-commission ont rejeté le rapport en question et ses conclusions, selon The Hill, le média qui suit les actualités de Washington D.C. Les seuls consensus bipartisans portent sur les cas de mauvaise conduite probable de certains fonctionnaires et sur le fait qu'EcoHealth Alliance, une organisation non gouvernementale qui a sous-attribué des subventions fédérales pour la recherche sur les maladies infectieuses avant la pandémie, n'avait pas surveillé de manière adéquate le travail de ses bénéficiaires de subventions, y compris les recherches effectuées à l'Institut de virologie de Wuhan.


Petit rappel, en images, de la période que nous avons vécue:




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2 Comments


Nous espérons ne jamais avoir à revivre une honte pareille.

Et combien ont cru à ces fariboles ?

Et l'OMS qui aimerait imposer ses décisions à l'ensemble des états de la planète ?!?...

Attention aux plans qui se cachent derrière leurs décisions.

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Trop bien le diaporama !! c'est toujours bien de rappeler les fondamentaux 🤣

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