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Article rédigé par :

Amèle Debey

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Les mesures anti-Covid n’avaient aucune base scientifique... mais il y a pire

Les autorités suédoises n’ont cessé de le rappeler: les mesures sanitaires qui ont régulé la vie des Occidentaux pendant la crise Covid n’étaient basées sur aucune preuve scientifique. Désormais, l’aveu vient directement du responsable américain de la gestion de la pandémie, dont les décisions ont influencé la majeure partie du monde «moderne». Mais l'enquête menée par la sous-commission spéciale sur le Coronavirus outre-Atlantique a révélé quelque chose d'encore plus grave...

Anthony Fauci
© DR

Ils attendent encore et toujours des excuses. Ceux qui ont été montrés du doigt parce qu’ils s’opposaient aux mesures instaurées pendant la crise sanitaire du Covid-19 jubilent en ce moment. Et pour cause, la crédibilité du «Monsieur Covid» américain en a pris un sacré coup depuis le début de l'enquête d'une sous-commission de la Chambre des représentants des Etats-Unis (chambre basse du congrès fédéral), à propos de la gestion de la pandémie.

 

Plus tôt dans l’année, Anthony Fauci, qui a dirigé l'Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAID) pendant cinquante ans, avant de démissionner en 2022, a dû répondre aux interrogations des Républicains. Plusieurs extraits retranscris ont été publiés par le Daily Mail en début de semaine et tendent à démontrer que les mesures prises l’ont été sans aucune base scientifique.


La distanciation sociale


Anthony Fauci a déclaré aux Républicains que la règle de la distanciation sociale de deux mètres, qui a également été appliquée en Europe, était «apparue comme ça» et qu'il ne se souvenait pas de la manière dont elle avait été élaborée.


Il a ajouté ne pas être «au courant des études» qui soutenaient cette mesure, concédant que de telles études «seraient très difficiles» à réaliser.

Social distancing
© Daily Mail

Les masques pour enfants


Outre le fait qu'il ne se souvient d'aucune preuve à l'appui de la distanciation sociale, M. Fauci a également déclaré à l'avocat de la commission qu'il ne se souvenait pas d'avoir lu quoi que ce soit prouvant que le fait de masquer les enfants permettrait de prévenir l'infection.


Il lui a été demandé: «Vous souvenez-vous d'avoir passé en revue des études ou des données en faveur du masquage des enfants?»


«Peut-être que je l'ai fait», a-t-il répondu avant d'ajouter «mais je ne m'en souviens pas».


Il a également déclaré qu'il n'avait suivi aucune étude a posteriori concernant les effets du port forcé de masques sur les enfants.

Masking
© Daily Mail

Fuite de laboratoire


A propos de l'hypothèse d'une origine humaine de la pandémie, qui aurait débuté à l'Institut de virologie de Wuhan, Anthony Fauci l'a qualifiée de réelle «possibilité». Ce après avoir longtemps affirmé qu'il s'agissait d'une théorie du complot.


Cette hypothèse a fait partie des idées censurées sur les réseaux sociaux, sous la pression du gouvernement Biden, comme l'ont révélé les Twitter Files.

Lab leak
© Daily Mail

Le 3 juin, Anthony Fauci s'est à nouveau présenté devant les sénateurs, lors d'une audience de près de 3h30, durant laquelle il a reçu les félicitations des Démocrates et essuyé les attaques des Républicains.


Qualifié tour à tour de héros et de criminel, l'immunologue a précisé que la mesure de distanciation sociale avait été décidée par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), dont il n'a jamais cherché à remettre en question les ordres.


Il a déclaré qu'il pensait que le CDC avait utilisé des études antérieures sur la propagation des gouttelettes pour fixer les règles de distanciations sociales, avant que les responsables de la santé ne réalisent que le virus se propageait par l'air. Or, ces mesures ont perduré tout au long de la pandémie, jusqu'en août 2022, comme l'a expliqué un porte-parole du CDC à PolitiFact.


Rien à cacher?


Les Démocrates ont beau assurer qu'aucune des allégations dommageables à l'intégrité d'Anthony Fauci n'ont été prouvées lors de cette enquête, un élément hautement problématique incite les Républicains à continuer de mettre la pression sur l'immunologue.


En effet, il semblerait que des informations gênantes aient été volontairement supprimées afin d'être dissimulées au public. Lors des audiences, il est apparu que le Dr David Morens, un haut responsable du National Institute of Health (NIH) et conseiller privilégié de Fauci, supprimait les emails traitant des origines de la pandémie et utilisait son compte personnel afin d'éviter toute surveillance publique et d'échapper à la loi sur la transparence (Freedom of Information Act, FOIA).


Dans ces emails, les responsables du NIH, la première agence de subventions à la recherche biomédicale au monde, exprimaient notamment en privé leur inquiétude face aux pratiques laxistes du laboratoire de Wuhan en matière de biosécurité et à ses recherches risquées. Il est apparu lors des auditions au Congrès que les autorités scientifiques américaines n’avaient aucune idée des virus utilisés par le laboratoire ni des travaux qu’il effectuait.


Cette tentative de dissimulation est du pain bénit pour les Républicains, dont plusieurs soutiens de Trump, qui ne comptent pas lâcher Anthony Fauci et David Morens de sitôt. Le média politique basé à Washington D.C, The Hill, écrit, le 3 juin: «Dans une lettre du 28 mai adressée à la directrice du NIH, Monica Bertagnolli, le président de la sous-commission d'enquête, le représentant Brad Wenstrup (R-Ohio), a déclaré que les preuves 'suggèrent une conspiration aux plus hauts niveaux du NIH et du NIAID pour éviter la transparence publique concernant la pandémie de Covid.'»


Puis, trois jours plus tard: «Les Républicains pensent qu’ils sont sur le point de trouver une preuve irréfutable prouvant non seulement qu’il (Anthony Fauci) a menti au Congrès, mais qu’il a mené une dissimulation gouvernementale sur les origines du virus.» 


Selon nos confrères, spécialistes des enjeux de la capitale, il serait désormais question de poursuites pénales.


Perte de confiance

Hier, dans les colonnes du New York Times, la sociologue américano-turque Zeynep Tüfekçi s'inquiétait de la perte de confiance des citoyens dans les pouvoirs de santé publique et s'interrogeait: «Si le gouvernement a induit les gens en erreur sur la manière dont le Covid se transmet, pourquoi les Américains croiraient-ils ce qu’il dit sur les vaccins, la grippe aviaire ou le VIH? Comment les gens devraient-ils faire la distinction entre les théories du complot farfelues et les complots réels?»


«La désinformation ne peut pas être surmontée uniquement en décrivant correctement les faits, ajoutait-elle. Pour la vaincre, il faut gagner et conserver la confiance du public.»


Peut-être faudrait-il aussi commencer par la mériter.

 

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3 Comments


jdm
Jun 09, 2024

Merci pour cet article.

Bon, ça fait quatre ans qu'on le dit et que les innombrables conspirations de Fauci (comme faire publier par des virologistes corrompus des articles dans The Lancet & Science présentant l'hypothèse de l'origine artificielle du virus comme "conspirationniste") sont connues et documentées.

On comprend pourquoi la "presse" et de tristes sires comme M. Wagner-Egger ont recours de manière compulsive à l’étiquette de complotiste pour camoufler les magouilles en cours.

Maintenant : quoi ?

Qui va prendre le taureau par les cornes ou oser demander des comptes ?

Personne.

Bonne continuation à tous.


Edited
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Viv
Viv
Jun 09, 2024

Merci pour ces infos utiles à tous et spécialement à ceux qui ne parlent pas anglais. Les USA ont beaucoup influencé les autres pays, et on a eu une "pandémie" de pseudo scientifiques auto-proclamés orientés, alors qu'en ce qui concerne les masques par exemple, les véritables spécialistes sont les ingénieurs en sécurité/hygiène industrielle ou les experts en équipement de protection individuelle, et en Suisse, je n'en ai vu aucun dans la task force ou les médias... Et ensuite au lieu de s'adapter à la science, on a constamment adapté le narratif aux mesures prises... Alors que les aérosols peuvent rester en l'air des jours et des jours, que si qqn qui est contaminé souffle à travers un masque, cela peut briser…

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Claude Devaud
Claude Devaud
Jun 09, 2024

Intéressant merci ! il semblerait qu'il y ait tout de même une justice finalement, même si tardive. cela est revigorant.

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