A l’image d’autres cantons, Genève s’apprête à fusionner son Service de probation et d’insertion (SPI) et son Service de l'application des peines et mesures (SAPEM). Des employés dénoncent une absence d’accompagnement au changement, une organisation floue et des perspectives de travail inquiétantes.
Il était l’un des deux derniers cantons à ne pas avoir franchi le pas, ce sera désormais corrigé dans le courant de l’année prochaine: Genève va fusionner son SPI et son SAPEM. Le but? «Augmenter les synergies et avoir une meilleure cohérence dans la prise en charge afin de la rendre encore plus efficace», expliquait la directrice des deux entités, Zeinab Aouamri, au Temps l’année dernière.
Dans le canton de Fribourg, par exemple, la fusion est effective depuis 2018 et le bilan est plutôt «très positif», selon Xavier Orsini, chef du Service de l’exécution des sanctions pénales et de la probation, fervent défenseur de cette démarche: «C’était très stressant et assez compliqué, car chacun essaie de défendre son bout de steak. Mais on a procédé en douceur et les craintes ont rapidement été levées. Aujourd’hui, nous avons une meilleure sécurisation de la prise en charge et une meilleure communication.»
En revanche, cela semble être une tout autre histoire à Genève, si on en croit plusieurs employés qui se sont confiés à L’Impertinent. Après les phases de consultations avec les services concernés, il a été décidé de que ce projet serait mis en œuvre dans un mode participatif dès juin 2023. Ce qui a impliqué beaucoup de séances de consultation et de suivi dans l'accompagnement au changement, du moins sur le papier...